Charte Pédagogique
POURQUOI UNE CHARTE ?
On ne travaille pas à Zigo par hasard. Notre projet éducatif fixe le préalable des 180 BAFD que nous employons chaque année. Mais ce n’est pas suffisant. Il importe de répondre aux nombreux directeurs et aux collectivités qui nous demandent de leur donner des éléments leur permettant d’afficher des prises de positions claires et communes, notamment quand ils sont face à des situations dites "problématiques".
Exemple de propos tenus par des jeunes : « L’an passé avec tel directeur, on avait le droit de fumer. Avec toi, c’est interdit. »
Ceci peut être encore plus révélateur lorsqu’il y a, en même temps, sur la même destination, plusieurs groupes Zigo dirigés chacun par un directeur différent.
Cette charte permet donc :
- de fixer un cadre de collaboration qui n’a de valeur que si elle obtient l’adhésion de tous.
- d’opter pour une position conjointe et la plus claire possible, notamment pour ce qui n’est pas légiféré et donc négociable (le téléphone portable, les horaires ….)
- de faire appliquer au mieux une loi (ex : sur les drogues, l'alcool…) dans un souci pédagogique,
- d’être un document intermédiaire entre le P.E. (Projet Éducatif) de Zigo et le P.P. (Projet Pédagogique) de l’équipe
- de redéfinir enfin la terminologie de certains mots, parfois trop lourds de sens (ex : autogestion, consommateur…)
Ancrée au cœur des faits de société et de la gestion de groupe, cette charte n’est pas figée. Elle évoluera en fonction des mœurs, des lois et évidemment, des critiques de ceux qui devront l’appliquer.
Enfin, n’oublions pas que cette charte n’a pas pour objet de remplacer la loi qui devra être, dans tous les cas, pleinement respectée. De même, le Directeur reste l’interlocuteur privilégié pour évaluer sur place le bon déroulement du séjour.
I – ASPECTS DE COLLABORATION
Cette charte n’a d’intérêt que si elle est PLEINEMENT RESPECTÉE par toute personne faisant acte pédagogique au sein de Zigo et en premier, le Directeur du séjour.
LE PROJET PÉDAGOGIQUE
Nous attendons de chaque directeur un Projet Pédagogique qui prenne en compte les éléments suivants :
- un projet conçu sur du réel et à partir de ces 3 éléments incontournables :
1 – le contexte (durée du séjour, type d’hébergement, de transport, de restauration…)
2 – le public (âge, mixité, effectif, origines sociales…)
3 – l’environnement (région ou pays, climat, coutumes locales…)
- un projet qui pose les problématiques et les aléas du séjour afin d’anticiper au mieux (ex : en Laponie, on sait qu’il peut pleuvoir. Il faudra donc dans la rédaction du projet aborder ce point sur les chapitres qui concernent la vie quotidienne ou encore l’itinéraire)
- un projet qui fixe les méthodes et moyens utilisés, qui aborde clairement un fonctionnement et non de seules intentions que les jeunes se devront de respecter
- un projet qui prend en compte les valeurs et les ambitions de Zigo (ex : le tourisme responsable)
Ce que l’on ne veut pas :
- un projet standard (style « mode d’emploi») qui s’appliquerait à n’importe quel séjour.
- un projet qui ne tienne pas compte de l’expérience des séjours précédents.
SAVOIR ÊTRE
Au-delà de savoir-faire, le premier outil d’un pédagogue, c’est LUI-MÊME (sa personnalité).
S’adressant à des jeunes (en phase de développement et d’identification), les intervenants doivent :
- être cohérent avec des règles de vies applicables pour tous, jeunes et adultes
- avoir des convictions pédagogiques, des valeurs et être suffisamment ambitieux pour les transmettre
- être aussi un exemple (faire attention à sa propre tenue, son hygiène, son langage…)
- être exigeant, la médiocrité ne pardonne pas
- être proche des jeunes (enthousiasme…)
Ce que l’on ne veut pas :
- fonctionner avec des "fais ce que je dis et pas ce que je fais"
- appliquer des règles de vie sans leur donner du sens, ce qui ne veut pas dire faire la morale
- établir une relation basée sur des rapports de séduction, de démagogie ou d’abus de pouvoir
- faire passer son propre désir, avant celui des participants
DIRIGER UN SÉJOUR À ZIGO
Au-delà des fonctions et au rôle propre du statut de BAFD, nous demandons au directeur :
- d’assumer pleinement toutes les fonctions de direction (gestionnaire, formateur...) sans oublier d’être un vrai animateur, indispensable en équipe réduite
- de respecter les échéances (notamment le rendu du P.P., du cahier de comptabilité, des contrats de travail…)
- d’adhérer pleinement au projet du séjour (thème, activité, état d’esprit requis…)
- d'appliquer les exigences de nos ministères de tutelle (Jeunesse et Sport, tourisme...) notamment en cas de contrôle
UN MODE DE COOPÉRATION
Cette coopération est basée à la fois sur une vraie prise en compte par le directeur du projet initial (voir la fiche technique issue de notre brochure) et une marge de souplesse et de liberté permettant à l’équipe de proposer un séjour unique.
D’autre part, nous demandons au directeur de ne pas proposer aux participants en cours de séjour des activités non prévues initialement et qui nécessiteraient l’aval des parents (voir législation Jeunesse et Sport) comme :
- les activités dites "à risques" (ex : canyoning, plongée, parapente…)
- les temps libres sans adultes sur plus d’un jour
- l’usage de véhicules à moteur comme le scooter…
Notre coopération est donc basée sur une communication franche et transparente :
- ne pas attendre pour signaler un problème ou une difficulté
- travailler en toute confiance (Zigo doit pouvoir compter sur ses directeurs comme eux-mêmes peuvent être assurés de notre soutien)
- adhérer pleinement au projet du séjour tout en y apportant des améliorations
- ne jamais oublier notre intérêt commun : les participants !
- respecter nos consignes et procédures : on ne peut pas avoir un mode de fonctionnement différent selon chaque Directeur
- conjuguer au mieux l’intérêt de son séjour avec un esprit de solidarité, d'aide...
FAIRE DES BILANS
Nous demandons aux équipes de faire un vrai bilan qui ne se limite pas à un simple constat logistique, mais abordant aussi des éléments pédagogiques qui nous permettront de faire évoluer notre projet éducatif et cette charte.
LAÏCITÉ
Nous rappelons que Zigo s’inscrit au cœur même de la laïcité. La religion doit donc rester dans la sphère privée de chacun. Chacun devra manger à tous les repas et plus globalement participer activement à l’ensemble du séjour. À chaque fois que cela sera possible, nous proposerons une alternative alimentaire. En revanche, nous ne pouvons assurer la viande halal ou casher. Ceci doit être très clair avant de s’engager sur un séjour avec Zigo.
II – ASPECTS PÉDAGOGIQUES
COGESTION
Nous ne considérons pas à Zigo la cogestion uniquement comme une participation des jeunes aux tâches collectives (repas, vaisselle…) se réduisant à un simple mode de fonctionnement. Il s'agit avant tout d'une démarche responsabilisante raccordée à notre pédagogie active : le jeune est ACTEUR de ses vacances.
Cela se traduit en séjour par plusieurs points :
D’abord, prendre en compte les capacités réelles des jeunes (âge, maturité, degré d’autonomie…) sans les exagérer ni les réduire (infantiliser). Cela démontre qu’il est toujours bon en préparation de séjour de se remémorer la connaissance de l’enfant ado ! Les exigences ne sont pas les mêmes avec des groupes 12-14 ans et des groupes 15-17 ans mais également, on ne peut avoir les mêmes ambitions avec des jeunes jamais partis en ACM et des jeunes déjà bien rôdés.
De même, une obligation de résultat pour les tâches collectives : quelque soit la méthode employée (planigramme, spontanéité…), on se doit de BIEN manger, de rendre du matériel PROPRE… Si le groupe n’est pas en capacité d’assumer ces tâches, les adultes devront assurer encore plus de présence en participant eux-mêmes à ces tâches.
A Zigo, on ne veut pas appliquer une pédagogie constante de l’échec en se disant «ça n'était pas bon, mais comme c’est les jeunes qui l’ont fait, ce n’est pas grave car c’est éducatif !».
Nous voulons donner vraiment la parole aux participants en appliquant la méthode la plus adéquate (ex: réunions, délégation, mur blanc….) et leur transmettre des informations essentielles (le budget, la législation…) qui favorisent des échanges productifs. Ainsi, on renverra des jeunes revendicatifs aux principes de réalité (voici ce que la caisse est en mesure de prendre en charge…).
Nous leur demandons d’assumer les choix collectifs. Pas sous la menace mais par une relation qui favorise la prise de responsabilité, qui apporte du sens en présentant objectivement le pour et le contre. Quitte à mettre les jeunes face à leurs contradictions.
Attention : Il importe donc d’ajuster nos ambitions à la durée du séjour !
À l’équipe de trouver le bon équilibre entre :
-
le faire faire (les responsabiliser)
-
le faire avec (leur apprendre)
-
le faire sans les jeunes (pour être plus efficace, ou tout simplement pour faire plaisir, pour créer la surprise…)
Cette démarche peut être rectifiée et donc évoluer en cours de séjour.
ÉVALUATION AVEC LES JEUNES
Ce n’est pas à la fin d’un séjour que l’on doit se rendre compte du taux de satisfaction des participants ainsi que du mode de fonctionnement par rapport aux objectifs du projet initial.
Nous demandons à chaque équipe de faire au moins, une fois par semaine, un point d’évaluation sur la qualité de :
-
l’hébergement
-
la nourriture
-
les activités
-
l’ambiance
-
l'implication des jeunes dans le projet du séjour
De façon décontractée, chaque Directeur trouvera la meilleure méthode comme :
-
une réunion standard
-
le mur blanc (les jeunes écrivent en l’absence des adultes leurs « doléances » qui sont ensuite traitées tous ensemble)
-
un questionnaire individuel anonyme avec une synthèse collective.
L’objectif est bien de permettre à chaque participant d’exprimer son avis, de prendre de nouvelles décisions collectives et de ramener les jeunes au projet initial du séjour en se référant entre autres aux temps de préparation (rencontre avant le séjour…).
LES HORAIRES
Dans la mesure du possible, le rythme de vie d’un séjour doit pouvoir conjuguer au mieux les impératifs de la vie collective, le projet du séjour et l’individualité (on n’a pas tous les mêmes besoins).
Lever / Coucher : Prévoir toujours un réveil et petit dej’ échelonné… en fonction de l’activité dominante de la journée. On peut aussi envisager un coucher échelonné à condition que les jeunes respectent le silence et n’en abusent pas. Cela peut être l’occasion de relations privilégiées (ex : dialoguer autour d’un thé chaud lors d’un feu de camp…).
Horaires des repas : ils doivent être STABLES même en séjour itinérant. Tout est question d’organisation et d’anticipation. Ne pas manger à des heures tardives (ex : 21h30) car il sera difficile ensuite de ranger convenablement, d’envisager une veillée...
HYGIÈNE
Le lavage quotidien doit être assuré. Si la douche est exceptionnellement impossible, on devra prévoir un point d’eau (robinet, rivière…). Pour cette raison, il ne peut y avoir 2 bivouacs (camping sauvage) de suite sauf adhésion unanime de tous les jeunes.
LAVAGE DU LINGE
A partir de 7 jours, prévoir une lessive par semaine en machine sur les séjours en camping. Les jeunes laveront eux-mêmes leurs petits effets. D’une manière générale, même avec les ados, on garde un œil vigilant sur le rangement de leurs affaires sans oublier l’état de la valise au retour.
TEMPS SANS ADULTE SUR UNE DURÉE LIMITÉE
Cela n’est envisageable que pour les jeunes de plus de 12 ans. Un temps sans adulte ne doit pas être présenté comme un acquis mais bien comme une possibilité sous condition (être responsable, être digne de la confiance des adultes, respecter les procédures…).
Voir législation JS si on envisage ce temps sur une durée longue (plus d’une nuit…) et qui exige notamment l’autorisation des parents.
-
l’équipe ne doit jamais être en défaut de surveillance : un membre doit rester à un endroit facilement repérable par les jeunes.
-
l’environnement (humain, géographique) aura été préalablement repéré par les jeunes et jugé par l’équipe comme non dangereux.
-
déterminer un espace, un temps donné : pas de temps libre la nuit (même le soir).
-
être toujours par 3 (en cas d’accident, un jeune peut rester et l’autre prévenir l’adulte).
-
donner aux jeunes l’adresse précise du lieu d’hébergement (distribuer des cartes de visite…).
-
chaque jeune aura sur lui une fiche (si possible traduite dans la langue du pays) avec le numéro de téléphone de Zigo, de l’équipe…
SEXUALITÉ
Qu’on le veuille ou non, nous savons tous que l'ACM, comme lieu de vacances collectives, peut être un lieu qui incite au passage à l’acte. Le dialogue sain, préventif et responsable est la base même de notre pédagogie car la sexualité ne peut être abordée comme un interdit au même titre que la drogue. La sexualité est un facteur d’épanouissement et surtout de développement de la personne.
La réglementation JS ne nous aide pas beaucoup pour prendre en compte la sexualité des jeunes notamment de plus de 15 ans, âge de la majorité sexuelle. Tant que cela se limite au flirt, pas de problème. Cela devient plus délicat s’il y a passage à l’acte car comment concilier la non-mixité dans les chambres (ou les tentes…) et autoriser 2 jeunes âgés d'au moins 15 ans d'avoir des relations sexuelles ? Ce point doit donc être abordé tranquillement avec les parents et les jeunes en préparation de séjour.
Les relations adultes / jeunes sont strictement INTERDITES et sont vivement déconseillées dans le cadre de séjours avec des jeunes adultes (18-25 ans). Chaque membre de l’équipe gardera un œil averti sur ses collègues quant à d’éventuels comportements déplacés ou déviants envers les jeunes (ne pas hésiter à consulter les listes JS).
La place du préservatif : il vaut mieux vérifier auprès d’un couple que l'un des deux jeunes prend des préservatifs plutôt que de ne pas vouloir gérer cette situation. Un dialogue discret est indispensable (d’où l’intérêt d’une équipe mixte). En revanche, on ne doit pas encourager ou favoriser le passage à l’acte.
LA CIGARETTE
Indirectement, la loi interdit la cigarette aux moins de 16 ans avec une nouvelle disposition / loi Bachelot 2009 qui interdit de leur en fournir. Il conviendra d’établir une charte de vie avec les participants pour une application réaliste (prévoir au moins des temps et des espaces).
Nous considérons comme un échec un jeune qui a commencé à fumer en séjour.
Par ailleurs, il est interdit de fumer en présence de non-fumeurs.
L’ALCOOL
Depuis la loi Bachelot de 2009, il est interdit de vendre et d’offrir des boissons alcoolisées aux mineurs.
On peut, dans certains pays, être invité à goûter à un alcool. Goûter, c’est ne pas boire plus de 2 à 3 cl (selon le degré). Dans tous les cas l’alcool est un facteur de conduites à risques, il serait donc anti-éducatif de les encourager à en consommer !
LE JOINT
Même si la loi l’interdit, la consommation est de plus en plus courante et tend à se banaliser parmi les lycéens, voire les collégiens. On dit qu’1 ado sur 2 a déjà fumé un joint !
Il importe de rappeler aux jeunes les risques qu’ils pourraient prendre lors du séjour (législation française mais aussi du pays d’accueil).
Dans tous les cas, la loi sera appliquée (on ne négocie pas sous prétexte que ce serait une drogue dite "douce"). Et surtout, la tolérance et la compréhension ne doivent pas être perçues comme une permissivité.
Quant à un renvoi du jeune, notre jugement pourra être différent selon que la consommation du jeune est une pratique régulière ou accidentelle. Cela dépendra aussi du comportement du jeune : s’il se marginalise (traduisant un mal être) ou participe avec enthousiasme à la vie du séjour. Soyons clairs, nous ne disons pas là que nous allons l’excuser mais la sanction sera adaptée à son comportement général.
APPLICATION DE LA RÈGLE :
-
alerter immédiatement Zigo
-
détruire sur le champs la drogue en présence du jeune pour éviter tout malentendu
-
donner un avertissement ferme associé à une démarche explicative
-
renvoyer le jeune en cas de récidive
Le Directeur, comme garant de l’autorité, évaluera s’il est nécessaire d’informer l’ensemble des jeunes qui seront sensibles à la décision de l’équipe.
Évitez toute forme de dramatisation qui pourrait ensuite créer des tensions difficilement maîtrisables. Nous renvoyons les adultes qui pourraient consommer eux-mêmes des joints au chapitre « Savoir Etre » !
FAUT-IL PRÉVENIR LES PARENTS ?
OUI, la loi nous oblige à un devoir d’information auprès des parents (dont se charge en général Zigo et le partenaire). Et plus globalement, les parents sont les premiers acteurs éducatifs. Ils ont donc besoin de savoir !
Zigo cherchera toujours à trouver une réponse éducative auprès d’autres relais (assistance sociale, éducateur…).
LE TÉLÉPHONE PORTABLE
Il faut toujours inciter les jeunes à ne pas les apporter en séjour. Dans le cas contraire, il sera toléré uniquement à certains moments libres de la journée (ex : avant les repas…) ce qui veut dire clairement interdit à d’autres moments !
L’utilisation du portable d’un jeune par un animateur au profit de Zigo (ex : pour nous prévenir en urgence) devra être considéré en dernier recours. Le temps sera comptabilisé pour rembourser le propriétaire.
LE SCOOTER
Il est tout simplement interdit avec Zigo de louer des scooters (ou autres engins motorisés à 2 roues) sur des séjours en France et surtout à l’étranger (ex : Thaïlande) sauf si c’est une activité prévue initialement. Ceci en raison des mauvaises conditions de sécurité et de très mauvaises garanties de l’assurance sur place.
Quant aux adultes (encadrants ou majeurs), c’est à leur risques et périls !
UNE TRANSGRESSION ENTRAÎNANT UN RENVOI
-
violence sous toutes ses formes
-
automutilation (état suicidaire, anorexie…)
-
expression et comportement racistes
-
vol
-
toute transgression de la loi française et/ou du pays d’accueil
Rappel : les règles de vie (ne pas confondre avec les lois) devront être clairement présentées aux jeunes au plus tard en début de séjour.
Un renvoi est une décision collégiale prise entre le BAFD, Zigo, le partenaire (comité …) et la famille.
LES BOITES DE NUIT
Avant 18 ans, on se limitera à la boum à l’intérieur du camp. Pour les tranches d'âges supérieures, on choisira une discothèque respectable. La sortie en boîte de nuit doit cependant rester exceptionnelle (1 fois par semaine) et est payée par les participants.
L’ARGENT DE POCHE
-
en dessous de 12 ans : les parents remettent cet argent au directeur à condition que le montant ne dépasse pas celui conseillé par Zigo
-
entre 12 et 14 ans : le jeune peut en confier une partie (pas plus de 20 €) aux adultes afin de l’aider à le gérer
-
au-delà de 14 ans : le jeune est entièrement responsable de son argent
-
montant : selon le pays, à valeur française, nous conseillons 15 €/semaine (plus si on veut acheter des souvenirs, de l’artisanat...)
LE SHOPPING
En préparation ou en début de séjour, il doit être clairement établi avec les jeunes « consomm’acteurs », les lieux, durées et jours de shopping.
Deux ou trois après midi dans un séjour de 3 semaines semblent être la bonne mesure. Ceci fixé, rien ne nous empêche de conduire le groupe dans des endroits intéressants tant pour les prix que pour la qualité des achats, voire comme une approche de la culture du pays (ex : grands magasins aux USA, marchés indiens au Mexique…).
LES JEUNES « CONSOMMATEURS »
Contexte : nous vivons dans une société de consommation à laquelle les jeunes, n’échappent pas (et les adultes non plus). Les parents répondent souvent positivement aux demandes de consommation des jeunes plus soucieux de pacifier leurs relations familiales que de gérer un conflit qui aurait pourtant valeur éducative.
Cela entraîne un certain type de comportement souvent en contradiction avec l’esprit des ACM. Suffit-il pour autant fustiger les jeunes par cette phrase si courante «Ici, on n’est pas au Club Med» pour résoudre le problème ? Non, en tant que pédagogue, nous devons dépasser le simple constat et AGIR.
D’abord, en quoi y a-t-il problème et c’est quoi un consommateur en ACM ?
-
traduire la valeur ou la qualité d’une activité ou d’une relation uniquement par rapport à l’argent
-
rechercher constamment le plaisir immédiat
-
assumer difficilement la frustration
-
ne pas vouloir s’impliquer
-
être soucieux de confort au détriment d’un vrai dépaysement
-
Ce n’est donc pas la pratique de telle ou telle activité qui fait que l’on est consommateur mais bien la façon de la faire.
Nous constatons que :
-
la qualité d’un séjour ne repose pas sur la multiplicité d’activités qui relèvent d’un seul souci occupationnel
-
moins les jeunes s’approprient le projet du séjour, moins il y a d’ambiance et plus ils sont demandeurs d’activités « consommatrices » censées finalement les rassurer
Par contre :
-
on a vu des ados faire de la rando, du vélo ou des activités dites simples parce que l’équipe avait tissée suffisamment de liens, était soucieuse avant tout de faire adhérer les jeunes au projet collectif
-
les jeunes (et surtout les ados) se dépassent, oublient le confort quand ils croient aux adultes qui les encadrent (eux-mêmes porteurs de valeurs fortes, dégageant un côté « routard »…)
Bref, évitons de prendre les jeunes de face. Utilisons plutôt au maximum les points forts de l’animation : tisser du lien, construire un projet de séjour, donner une âme et un sens collectif à des valeurs (goût de l’effort et de l’aventure, participation active…).
Il convient donc avant de partir de bien clarifier avec les jeunes l’état d’esprit requis pour :
- la notion d’activité
- les temps de shopping
- l’obligation d’une participation active à un séjour autogéré
Le séjour sera alors unique, traduisant l’investissement et l’implication de chaque jeune. Il suffit pour s’en assurer, d’interroger les participants au retour d’un séjour !
Ce qui les a fait vibrer, c’est avant tout le vécu (vivre des moments insolites, surprenants, basés sur la rencontre, l’émotion…). Ce qui confirme que, si l’activité attire, la relation prime.
SENSIBILISER LES JEUNES AU TOURISME RESPONSABLE ET ÉQUITABLE
Un tourisme plus responsable, est un tourisme soucieux de la préservation des patrimoines culturels des pays visités et soucieux de la préservation de leurs environnements.
Chaque équipe se doit donc de sensibiliser les visiteurs (et donc les jeunes) à ces problématiques. Dépasser l’aspect “carte postale” au profit d’une découverte plus authentique, plus humaniste, se confronter soi-même à la différence, telles sont nos ambitions.
Être touriste responsable, c’est apprécier tout ce qui peut favoriser le développement des économies locales pour un tourisme plus équitable.
Voyager, c’est développer l’éveil de nos sens, savoir porter un regard neuf. Tout cela s’apprend.
Il ne suffit donc pas de se limiter à de bonnes intentions mais là encore, d’utiliser les techniques de l’animation pour, concrètement, donner envie aux jeunes de se comporter comme un visiteur responsable !
GARDER LES PIÈCES D’IDENTITÉ OU PAS ?
En accord avec nos ambitions éducatives, chaque participant est responsable de ses papiers. Il les garde donc soigneusement. En revanche, l’équipe récupèrera une photocopie. On veillera également à ce que ces papiers soient scannés par la famille et ainsi sauvegardées sur Internet.
En cas de perte (ou vol), l’ambassade de France délivrera, aux frais des parents, un laissez-passer. Le problème est plus délicat pour les séjours multidestinations (ex : Thaïlande-Cambodge) où il est parfois nécessaire de refaire le passeport pour rentrer dans le pays d’où repart l’avion.
On proposera éventuellement aux parents de confier le passeport du participant à un encadrant (si il est d'accord) mais à condition que ce dernier (ou Zigo) n’assume aucun frais dû à la perte ou au vol.
On entend par frais le coût du nouveau passeport + éventuellement des frais d’annulation d’un séjour autre qui pourrait suivre.
Cette attestation écrite des parents doit être validé par Zigo.
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